Un petit soupir quitta les lèvres de la jeune Weasley. L'école avait recommencé, elle avait réintégré Poudlard et avait retrouvé ses amis, mais tout plein de choses la chicotaient. Elle n'était pas trop d'humeur à recommencer les cours. Pourquoi? Bonne question. Elle était inquiète. Oui, inquiète. Pour son cousin, James Potter. Elle avait eu vent de toutes ces rumeurs circulant déjà dans l'école à son sujet. Des rumeurs assez attroces, absolument impossible selon la jeune rousse. Comment son cousin, un garçon si doux et gentil, pouvait-il être le sujet de telles rumeurs? Elle n'arrivait pas à en comprendre la raison, mais ça l'inquiétait.
La matinée passa presque au ralenti pour Victoire. Elle n'était pas trop dans son assiette, ces derniers temps. Pourtant, elle aimait bien ses cours! Les professeurs aussi. Mais ce n'était pas cela. Elle avait l'impression d'être trop fatiguée, d'être tout simplement vide; l'énergie dont elle débordait toujours semblait lui manquer, et son attention était portée ailleurs durant tous les cours du matin. Elle n'avait pas le coeur à apprendre de nouvelles choses, enfin, pas depuis qu'elle avait eu vent de ces rumeurs consernant son adorable cousin. Elle espérait qu'il n'y prêtait pas attention...
Finalement, l'heure de diner sonna, et la jeune Weasley se rendit à la grande salle. Elle tenta de repérer ses amis du regard, mais alors que ses yeux scrutaient la foule pour les trouver, Victoire repéra James. Il avait l'air plutôt pâle, peut-être même un peu mal à l'aise... Mais elle hésita une seconde. Devrait-elle aller le voir? Lui en parler, de ces rumeurs, et tenter de le rassurer? Elle mit un moment à se décider... mais après un moment, elle se dirigea d'un pas déterminé vers son cousin. Arrivée à sa hauteur, elle posa une main rassurante sur son épaule.
«James,» dit-elle doucement, lui offrant un sourire. Mais en voyant son visage, elle vit qu'il était plus pâle qu'elle n'avait pu voir d'où elle était quelques instants plus tôt. Elle lui fit signe de la suivre, et elle le tira hors de la grande salle. Une fois sortis, et qu'elle s'était assurée qu'ils étaient seuls, Victoire l'atira dans ses bras pour le serrer contre elle. «Est-ce que ça va? Tu ne m'as pas l'air d'aller... Ce ne sont pas ces maudites rumeurs qui te mettent dans cet état, j'espère?»
Elle était réellement inquiète pour lui, d'autant plus que ces rumeurs dont elle avait eu vent n'étaient vraiment pas des plus jolies. Elle voulait s'assurer qu'il allait bien...